De la pampa à la Carretera Austral.

Nous arrivons à Punta Arenas, perdus en plein centre-ville. Les rues sont pleines et nous nous demandons comment trouver une personne qui nous accueillera. Nous sortons du centre, quand soudain, nous voyons un marché artisanal, où nous rencontrons Claudia. Au départ, elle nous dit que nous pouvons planter notre tente dans une ferme en amont de la ville. Une fois chez elle et après avoir fait de plus amples connaissances, elle nous annonce que nous pouvons rester dans le jardin de son voisin. Nous passons 4 jours fantastiques avec elle et son compagnon Oscar. Merci à eux de nous  avoir permis d’en apprendre plus sur la culture chilienne et sa cuisine. Avant de repartir, la télévision nationale chilienne et le journal Austral nous interroge sur la Plaza de la Armas. Une expérience assez marrante qui nous vaudra les encouragements chiliens tout au long de notre route.

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Nous sortons à peine de Punta Arenas, que nous devons à nouveau faire face à des rafales de vent impressionnantes. Nous optons donc pour le pédalage nocturne. Celui-ci est loin d’être désagréable : il fait calme, la faune est en activité constante, et le ciel nous éclaire de ses milles étoiles.NIGHT

Après quelques nuits difficiles et une tempête de neige, nous arrivons affamé et fatigué à Puerto Natales, où nous trouvons refuge dans la caserne des pompiers volontaires.

STORM SNOW

Après une journée de repos bien méritée, nous reprenons la route vers Cerro Castillo pour entreprendre une randonnée de 5 jours dans le parc Torres del Paine. Suite à l’explication de notre projet, Anais, la maire de Cerro Castillo, nous accueille les bras ouverts en nous offrant un repas chaud et des entrées pour le parc.

Que dire de Torres del Paine ?

Nous avons écourté notre séjour à 3 jours pour la raison que le parc ressemble au Disneyland de la randonnée. En quelque sorte, l’enfer pour les personnes à la recherche d’aventure. Au programme dans le parc : Wifi, massage pour les désireux etc… TOUT est tourné autour de l’activité économique.  La CONAF (organisme de protection des réserves naturelles) se dit protéger l’environnement, la faune et la flore du parc. Nous voyons mal comment une réserve peut être protégée lorsqu’elle reçoit une moyenne de 200 000 touristes par année. Les fermiers des alentours se plaignent également de la gestion du parc. Suite à l’affluence touristique, de nombreux animaux tel que les jaguars quittent le parc et viennent s’attaquer au bétail des estancieros (propriétaire d’estancia).

Nous enfourchons de nouveau nos vélos et passons une fois de plus la frontière Chili/Argentine. Direction la route 40 qui nous accueille avec ses nombreux cailloux et sa pampa vaste et somptueuse.

PAMPA Z

PAMPA

Une fois sur l’asphalte et après quelques montées, el lago Argentino nous offre une vue imprenable.

Sur la route, nous rencontrons Gonzalez, gardien d’un ancien hôtel maintenant abandonné et restauré en une Oasis verdoyante. Avant son arrivée, le sol était brulé. En un mois, il a dérivé l’eau jusqu’au domaine en creusant des canaux qui ont permis une irrigation constante. Gonzalez, quel personnage ! un homme rustre au cœur grand ouvert qui nous a appris la recette des tortas. Un met délicieux, économique et riche en calories qui pourra nous être utile durant le voyage.

GONZALES

GONZA

Nous décidons de passer quelques jours dans une estancia au bord du lago Argentino, avant de rejoindre Alexis à El Chalten. C’est dans l’estancia Angostura que nous terminerons. Trois jours passés avec José et Rodriguez qui nous en apprennent d’avantage sur la culture gauchos. Après avoir avalé quelques kilos de milanaise de guanaco, fraichement abattu au matin, nous entamons la dernière étape vers El Chalten. Nous passons un « magnifique » réveillon de Noel, entre 3 parpaings ouverts au vent.

GAUCHO

25 Décembre, 2 heures du matin, en selle pour les derniers 90 Km vers El Chalten. Nous évitons le vent mais pas la neige. A défaut de ne pas avoir mangé une bonne bûche au beurre,  nous aurons au moins gouté à un aspect de noël.  C’est trempé que nous arrivons en milieu d’après-midi à la casa de los ciclistas (maisons des cyclistes) . A notre arrivée, nous constatons que la sacoche avec le matos électronique est détrempée. Excepté la carte mémoire photo,  nous récupérons l’entièreté du matériel grâce à la technique du sachet de riz. C’est pour cette raison que nous avons peu de photo cette fois-ci. Nous les récupérerons à la prochaine grande ville.

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Jusqu’au Nouvel an, nous profitons du mont Fitz Roy en compagnie de la charmante Florencia, gérante de la casa de los ciclistas.

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Au programme pour le passage à 2016 : Asado (barbecue) et cumbia (musique latina).

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C’est tous ensemble, avec Alexis que nous reprenons la route vers le Chili où nous sommes obligé d’affronter un passage très compliqué à travers la foret. Résultat : 6 km en 5 heures en poussant, tel des mules, nos vélos surchargés de nos pack-rafts.

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Premiers kilomètres sur la carretera Austral (la route 7) où les montagnes enneigées surplombent la vaste forêt. Les cols montagneux sont au rendez-vous pour entretenir nos mollets.  Maintenant, direction Tortel pour entamer une nouvelle aventure en Pack Raft, où on vous promet que l’aventure sera au sommet.

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